Ce dossier poursuit l'analyse des migrations comme moteur des relations entre l'Algérie et la France mais en les interrogeant cette fois du point de vue de la société d'origine. Il analyse la manière dont l'Algérie perçoit cette émigration depuis son indépendance, les relations que les familles et les communautés villageoises entretiennent avec ceux et celles partis en France et les conséquences de l'émigration sur la société algérienne.
Depuis les années 1990, face à l'absence durable de perspectives de changement en Algérie, des hommes et des femmes de ce pays, de tous âges et de diverses conditions, ont tenté la migration en France au risquede l'irrégularité, dans un contexte de durcissement des lois et politiques d'immigration. Leurs initiatives et leurs logiques restent en réalité très mal connues. D'où l'intérêt de cet ouvrage, où l'auteur restitue le point de vue des migrants en situation irrégulière. En suivant leur parcours dans la durée, au plus près des expériences qu'ils vivent, elle montre comment, alors qu'ils sont privés de droits, ils multiplient les initiatives pour réussir malgré tout.
Troisième édition des principaux textes en vigueur concernant l'entrée, le séjour et l'éloignement des étrangers incluant le texte intégral du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (Ceseda) et les textes d'application les plus importants.Notons l'utilité pour les juristes et travailleurs sociaux d'un tableau de concordance entre l'ancienne ordonnance du 2 novembre 1945 et le code ceseda.
L'auteur retrace les massacres de centaines d'Algériens perpétrés en mai 1945 dans la petite ville algérienne de Guelma, par des milices de colons français. Ils coûtèrent notamment la vie à la soeur et à deux des frères de Marcel Reggui. C'est ce qui le conduisit à réaliser à chaud une enquête approfondie sur ce drame... (extrait de la quatrième de couverture).
Penser a priori l'étranger comme un délinquant est l'une des plus solides structurations des imaginaires qui favorise les comportements racistes. Déjà présent durant l'Antiquité et au Moyen Age, ce préjugé n'a cessé de s'adapter aux réalités historiques, faisant de l'Autre un danger potentiel. Au début du XXIe siècle, ce préjugé se diffuse autour de deux catégories de populations : d'une part les "clandestins", d'autre part les jeunes issus de l'immigration vivant dans les banlieues pauvres françaises; qui ne cessent d'alimenter la chronique de l'insécurité.; Après avoir analysé le préjugé renouvelé après 1945 qui fait de l'étranger, notamment des Algériens, un "agent d'insécurité", l'auteur étudie le sentiment d'insécurité en tant qu'élément de la crise identitaire en France pour constater enfin que ce préjugé est de plus en plus partagé par l'opinion publique et les médias, les jeunes issus de l'immigration étant les nouvelles cibles.
Durant les années 1990, la guerre civile qui déchira l'Algérie a contraint de nombreux Algériens à l'exil. L'embrasement de la violence a rendu l'ensemble de la population prisonnière de la terreur et a poussé ceux qui le pouvaient à prendre les chemins de l'exil. La France et le Canada ont constitué leurs deux principales destinations. C'est au destin social de ces exilés que s'intéresse cet ouvrage. A travers leurs trajectoires c'est toute une partie de l'histoire de l'Algérie indépendante qui transparaît. [Présentation de l'éditeur]
La nation algérienne, enfantée dans le sang, dirigée par un pouvoir encore jeune, construit des lieux de mémoire visibles dans la sphère sportive : L'équipe FLN en est un, ciment de l'identité nationale en Algérie. Dans cet article l'auteur interroge non pas ses fonctions, mais ceux qui la composent : qui sont ces footballeurs algériens qui viennent jouer en métropole et qui constituent la troisième population sportive étrangère à évoluer dans le championnat de France de première et seconde division ? De quel milieu sont-ils issus ? Comment sont nés leurs désirs d'exil en métropole ? Comment ils y sont accueillis ? En mettant en relation les variables d'origine et les variables d'aboutissement de ces champions, l'auteur se demande ce que révèle la manière dont les membres de l'équipe du FLN interviewés objectivent et associent leur désir d'exil en métropole où ils mènent des carrières professionnelles et leur engagement avec l'équipe du FLN.
La présente brochure veut être une contribution à la découverte d'un passé qui se révèle être très riche. Il s'agit de restituer tout un vécu longtemps occulté. Au sommaire :; - Un passé restitué; - Dialogue entre Amar et son grand-père; - Un humaniste sans frontière / Henri Huot; - De l'engagement solidaire au combat politique pour la paix en Algérie / Jean Carbonare; - L'action des étudiants français et algériens à Besançon entre 1950 et 1960 / Dossier Etudiants; - Un trait lumineux dans l'histoire sociale de Besançon / L'abbé Chays
Les discriminations dont sont l'objet certaines personnes dans des actes courants de la vie sociale (accès à un emploi, à un stage, à un logement...) sont un phénomène avéré en France. Les données statistiques publiques sont d'une grande utilité pour étudier les différences de situation par rapport à l'école, l'accès à l'emploi ou la mobilité sociale entre des populations d'origines différentes. L'échantillon démographique permanent de l'INSEE est une base de données dont les exploitations s'avèrent adaptées à cet objectif. Les données du recensement de 1999 incorporées dans cet échantillon complètent celles accumulées pour les mêmes personnes lors des recensements précédents, ce qui permet d'appréhender le rôle apparent de l'origine nationale, à niveau scolaire et milieu social équivalent, dans la fréquence du chômage que connaissent les jeunes issus de parents immigrés originaires non seulement des pays du Maghreb ou des autres pays d'Europe, mais aussi d'Afrique subsaharienne, de Turquie ou d'Asie du Sud-Est.
L'histoire de France, depuis le XIXe siècle, a été marquée et en partie façonnée par l'immigration. Il convient donc d'aborder la question migratoire sans l'isoler des contextes dans lesquels elle s'est déroulée, pour en parler autrement et la réhabiliter comme partie prenante de l'histoire politique légitime. L'auteur insiste sur les phénomènes d'opinion, de mémoire collective qui ont toujours accompagné la présence étrangère, afin de relativiser les débats politiques actuels et de montrer en quoi la vie politique, sociale, économique et culturelle française a été marquée par l'immigration de masse.
Cet ouvrage est consacré à trois générations de femmes kabyles, qui s'échelonnent sur l'ensemble du XXe siècle. Pour comprendre leur itinéraire à travers l'immigration, l'auteur commence par rappeler les caractéristiques de la société kabyle traditionnelle, avec la place prépondérante des hommes et l'ensemble des règles et coutumes qui fixaient les femmes au foyer. Au contact de la société française, à travers l'école et la vie professionnelle, les femmes ont acquis progressivement leur émancipation, et ce, même si les défaillances de la République ou les blocages de la société civile n'ont pas toujours facilité les choses.
Le bassin méditerranéen, riche de son histoire multiculturelle, a une identité musicale. Comme un écho dans l'histoire, cette musique méditerranéenne a évolué au gré des mouvements migratoires : les premiers Algériens à prendre massivement le chemin de l'exil au lendemain de l'indépendance de leur pays ont eux aussi chanté leur nostalgie du pays et le drame du déracinement. Qu'en est-il des enfants de l'immigration algérienne ? Après avoir fait une mise au point sur la singularité de l'immigration algérienne, l'auteur analyse la genèse de la musique beur, indissociable des mouvements associatifs, sa particularité ainsi que les thèmes de la chanson made in "deuxième génération".
Les textes rassemblés dans cet ouvrage exposent les contradictions vécues par les enfants d'immigrés algériens, leur nécessité et leur difficulté d'exister politiquement.
Plutôt qu'un essai de sociologie historique sur l'immigration, c'est une véritable lecture généalogique de trajectoires singulières que propose cet ouvrage qui rassemble des textes écrits entre 1975-1988. La composition générale elle-même qui conjugue logique chronologique et logique thématique exprime et reflète des cheminements dans des plans-séquences de mouvement-réflexion, resitue la problématique migratoire dans sa véritable dimension d'éjection-projection, de déplacement physique, social et symbolique. Parce que "fait social total" donc essentiellement paradoxal, l'émigration-immigration doit-être interrogée comme objet socialement et politiquement surdéterminé. Elle l'est ici, de façon saisissante, à travers la restitution et la mise en lumière de la parole - trop souvent inaudible - de ces "corps sans biens", sans lieu, et supposés dès lors, sans mémoire ni devenirs.